Je me
promenai sur la colline un soir d’automne. Et là, surprise. Une flotte de drakkars sortait du port. Les barreurs
attentifs à la mer manœuvraient les navires. Les courageux rameurs s’épuisaient
à faire avancer leurs bateaux de guerre. Les voiles ressemblaient à de vieilles
tentures sales et froissées. Mais le vent commençait à souffler et tout à coup
elles se changèrent en fières toiles de couleurs éclatantes. Les bateaux
formaient des serpents d’écume qui les suivaient à la trace. Les boucliers
cachaient une partie de l’équipage. Les soldats armés jusqu’aux dents
regardaient la paysage attristé par l’automne et en même temps scrutaient l’horizon où les attendait le combat. Les
bateaux se mirent en file indienne. A leur tête le plus
beau drakkar, celui de Guillaume,
qui dirigeait toute la flotte vers la terre anglaise.
Geoffroy, Medhi, Romain