En cette soirée d’automne 1066, j’étais là, assis près du
point d’embarquement des bateaux qui portaient les guerriers de Guillaume.
Leurs boucliers ovales montraient qu’ils étaient prêts à combattre pour leur chef. La mer normande était grise, belle comme le
ciel avec ses beaux cumulonimbus. Les vagues se jetaient en grondant sur le
bord de la plage. Cela ressemblait à un adieu triste à des hommes qui ne
pourraient hélas pas tous revenir. La bataille
serait rude et violente. Les bateaux construits en solide bois de chêne
longeaient le bord triste de la mer dans
la direction du vent. Les galets pâles,
l’écume blanche donnaient l’impression que le paysage était un
cimetière. Seules les collines étaient de couleur feu car le soleil d’orage
déclinait derrière elles.
Pierre-Marie