Du côté des profs

 

Le texte narratif

La description

L’énonciation

La presse

 

Le roman de chevalerie

Ecrire un texte à partir de la tapisserie de Bayeux

La Farce de Maître Pathelin

 

La fin de l’année

 

Le site et les séquences de français

 

Mon but n’est pas ici de présenter le contenu des séquences de français mais plutôt d’expliquer au fil de l’année comment j’essaie de faire réaliser des documents  en lien avec les différents apprentissages à partir du thème de la Tapisserie de Bayeux

 

SEPTEMBRE - OCTOBRE

ÝSéquence 1 - Le texte narratif (1)

Lecture cursive (introduction au Moyen âge)

répartition de 5 romans de littérature jeunesse

     travail de groupe pour réaliser un  dossier de lecture sur l’un des romans

(fiche de présentation du roman,avis personnel,  recherche de vocabulaire)

     En fin décembre chaque élève a lu 3 des 5 romans proposés

Création (par le professeur) de mots croisés  à partir des fiches de vocabulaire.

Pour le mois de janvier les élèves font les mots croisés en ligne et recopient  sur fiche les mots accompagnés de leurs définitions. Après correction, ils se relaieront pour les écrire dans un fichier Excel créé par une élève sur l’un des postes de la salle d’étude. Le lexique ainsi réalisé s’enrichira peu à peu avec le vocabulaire rencontré en histoire et sera l’objet de travaux ponctuels d’orthographe.

 

 [Séquence 2 – La nouvelle  ]

NOVEMBRE - DECEMBRE

Ý Séquences 3 et 4 – La description

rédaction  individuelle d’un texte descriptif à partir d’une des images de la tapisserie puis réécriture par groupe de 2 ou 3 et mise sous Word  par les élèves.

 

   Cela a été précédé d’un travail de lecture de l’image et de l’étude de textes descriptifs littéraires afin d’en dégager les caractéristiques (impression dominante, perspective et point de vue de l’observateur, champs lexicaux, sensations, expansions du nom, comparaison etc.). Les élèves ont écrit ensuite des textes descriptifs à critères multiples.

  Il a été nécessaire de lire l’ensemble de la tapisserie pour s’approprier les principaux éléments narratifs. Chacun a choisi ensuite l’une des images sélectionnées par la classe et a dû imaginer qui, de façon cohérente, pouvait être l’observateur et quelle pouvait être l’impression dominante. Les textes sont présentés comme des témoignages de personnes ayant vu ou vécu les évènements.

 

       Le fait de savoir dès le départ que ce devoir d’expression écrite serait mis en ligne a permis qu’il ne soit pas un simple exercice technique mais un écrit pour intéresser, émouvoir des lecteurs potentiels.  Ce travail a permis aussi de mieux comprendre ce qu’était un anachronisme et ce que signifiait faire un brouillon.

Certains textes pourront être modifiés après l’étude de la période concernée en histoire.

JANVIER

ÝSéquence 5 – L’énonciation (Virus LIV 3 de Christian Grenier)

      Pendant cette période, le travail pour le site sera volontairement limité en français puisque les élèves ont commencé leurs recherches sur les Vikings en Histoire. Toutefois la différence entre la situation de communication et la situation d’énonciation est d’actualité.

       Dès septembre, la question du destinataire s’est posée aux professeurs. A qui s’adresse-t-on ? aux familles des élèves de la classe ? à d’autres élèves du collège ? à des collègues ? Le principe même d’Internet rend la réponse difficile. Il a été décidé que tous les textes devraient pouvoir être compris par des élèves de 5°. Seule la page Du côté des profs serait destinée particulièrement aux adultes.

      La question de l’émetteur s’est posée aux élèves à partir du moment où le site est devenu leur projet. Il faut qu’ils sachent qui on est.. C’est la première fonction de la page Du côté des élèves.

       D’autre part,  la différence entre auteur et narrateur a été  abordée concrètement lors de la rédaction des textes descriptifs puisqu’ils ont été présentés comme des témoignages écrits par des contemporains de Guillaume le Conquérant. Cette notion sera approfondie lors de cette séquence.

       Actuellement pour l’ensemble des pages du site (hormis la page Du côté des profs) 3 profils de narrateurs ont été définis par les élèves :

             - des élèves de la classe

             - une élève fictive qui sait tout (elle représentera l’historien)

             - des compagnons fictifs de Guillaume

       Un parent d’élève illustrateur a eu l’amabilité de réaliser les dessins  représentant ces 3 types de narrateurs.

 

FEVRIER

ÝSéquence 6 – La presse

Deux objectifs de cette séquence ont un lien direct avec le site.

- Rédiger une interview

       A cette occasion, j’ai proposé d’inviter notre illustrateur que la classe n’avait pas encore rencontré. Cela a suscité l’enthousiasme. Les élèves ont préparé des questions (interrogation partielle- mots interrogatifs) puis les ont classées par thèmes. Après l’interview, par groupes, ils ont rédigé le compte rendu en respectant les règles de l’écrit (oral écrit). Un élève de chaque groupe a ensuite écrit  le texte sous Word. Il faut noter que désormais cette étape devient plus naturelle. Six ou sept élèves m’envoient leurs textes par email, d’autres les enregistrent sur une disquette et d’autres enfin utilisent les postes de la salle d’étude. Le niveau de pratique est très hétérogène. Certains élèves sont toujours volontaires ; pour d’autres c’est vécu comme un travail supplémentaire. Il y a parfois des mauvaises surprises (textes non enregistrés ou introuvables). Les fautes de frappe restent nombreuses, la mise en page est encore rarement prise en compte. L’ordinateur devient peu à peu un outil de travail avec ses règles et ses difficultés…

       A l’issue de ce travail les élèves ont tout de suite décidé que la page de l’interview serait reliée à la page Du côté des élèves et  deux filles ont spontanément écrit comment cela s’était passé.

       D’autre part le dessin s’est trouvé valorisé et quelques élèves passent du temps personnel à dessiner sur papier ou avec Paint  en lien avec les pages du site.

 

- Ecrire ce qu’on retient d’une lecture documentaire en le reformulant avec ses propres mots      

       Les observations faites par le professeur d’histoire lors de la recherche sur les Vikings a mis en évidence  la difficulté des élèves à utiliser un document sans le recopier. La notion de droit d’auteur a été expliquée. (cf. aussi  interview).

        Nous avons travaillé à partir de 2 textes du site http://pvaineau.club.fr/viking2.html que les élèves ont sélectionné pour leur recherche. L’objectif était  de rédiger des textes informatifs destinés à des jeunes d’une douzaine d’années, l’un sur les bateaux, l’autre sur les runes. Les élèves ont été répartis en 2 groupes et ont fait un travail de lecture et d’analyse en alternance avec la documentaliste et le professeur de français : mots clefs et informations correspondantes, informations sans intérêt direct par rapport au thème choisi, vocabulaire difficile (à remplacer par des synonymes ou à expliquer), phrases à simplifier, plan à suivre, titres et sous-titres, choix d’un  titre incitatif ou informatif … Puis individuellement chacun a rédigé le texte sur les runes. Les phrases incorrectes ont été beaucoup plus nombreuses qu’habituellement. Il est en effet très difficile pour eux de prélever une information sans prélever entièrement la phrase qui la contient. Certains ont du mal aussi à éliminer des informations secondaires. Un corrigé a été donné et analysé.

       Cet objectif est bien sûr loin d’être acquis et nécessitera d’autres entraînements. Ce temps a cependant permis de montrer pourquoi les professeurs évaluent de façon plus généreuse un texte personnel, même s’il est bref, qu’un grand texte recopié ou un copié/collé..

 

MARS

ÝSéquence 7– Le roman de chevalerie

       Cette période correspond à l’étude du Moyen Age en Histoire.   

       En parallèle avec l’étude du Conte du Graal de Chrétien de Troyes une séance en salle multimédia a permis un travail de recherche sur le livre manuscrit à partir de pages réalisées par S. Royo de l’Académie d’Orléans-Tours . A l’issue de ce travail il a été décidé de créer en fin d’année un questionnaire à partir de notre propre site pour permettre à nos visiteurs d’ouvrir tous les dossiers… Les élèves souhaitent effectivement de plus en plus être lus ! Le site comportant actuellement plus de cent pages …

       La séquence s’est terminée par des exercices d’écriture sous forme de pastiches mettant en œuvre des éléments observés dans des traductions de textes médiévaux ou dans des extraits de romans historiques ( Guillaume le Conquérant de Bertrand Solet et de Guy Rachet) : rédaction du motif du combat, modification de l’ordre des mots habituel ,tournures de phrases particulières, vocabulaire spécifique, hyperbole… Cela sera utile lors du prochain travail d’écriture.

 

AVRIL

   Séquence 8 – Le roman policier (Le texte narratif 2)

Pendant les heures consacrées à cette séquence, aucun lien n’a été fait avec le site.

En revanche, juste avant les vacances, un travail d’écriture par groupe est lancé.

 

MAI - JUIN

ÝEcrire un texte à partir de la tapisserie de Bayeux. (1° étape)

8 sujets sont proposés. Les textes demandés appartiennent volontairement à différents genres étudiés tout au long de l’année.

(article de journal, lettre, récit intégrant description et dialogue, dialogue de théâtre).

1° étape Afin d’éviter les anachronismes, qui avaient été fréquents lors de l’écriture des textes descriptifs,  chaque groupe a fait la liste des points d’histoire qu’il devait  connaître avant de rédiger. (faits, dates, lieux, vie quotidienne). Après partage des thèmes, les recherches sont faites au CDI pendant une heure d’étude.  Les dossiers du Service Educatif de la Tapisserie de Bayeux fournissent également avec une grande clarté des détails sur le déroulement des épisodes. Plusieurs élèves ont recherché aussi des réponses dans les énoncés de mathématiques, fort bien documentés !  Ils se montrent  en tout cas tous beaucoup plus conscients de la nécessité de s’informer avant de rédiger un texte « pseudo historique ».

 

 Ý  Séquence 9 bis – La Farce de Maître Pathelin

       Au début de la séquence nous avons récapitulé les différentes œuvres du Moyen âge que nous avons rencontrées tout au long de l’année ; les élèves ont classé des extraits en langue originale selon leur degré de difficulté de compréhension et constaté que plus l’extrait était ancien (Chrétien de Troyes), plus il était différent du français d’aujourd’hui. D’autre part les allusions aux dialectes picards ou bretons de la scène 5 de la Farce ont permis de s’interroger : quelle langue parlions-nous dans la région lyonnaise ? Qui étions-nous ? Après petite enquête familiale et découverte des arbres généalogiques, chacun a réalisé qu’un bon nombre d’élèves était d’origine paysanne (2° ou 3° génération). Grâce à la participation de plusieurs parents, grands-parents, tantes etc. j’ai pu élaborer une fiche présentant différents exemples de dialectes. Cela m’a permis de sensibiliser les élèves à la réalité de l’évolution de la langue autour d’eux et à préparer la venue de Rémi Cuisinier, passionné d’histoire originaire de Haute-Rivoire, (origine des noms de famille, toponymie, franco-provençal..).

 

Ecrire un texte à partir de la tapisserie de Bayeux -2° étape

En parallèle les élèves rédigent le texte dont ils sont chargés en alternant travail individuel et travail de relecture par groupe. Les élèves chargés d’un dialogue théâtral jouent leur scène devant la classe pour vérifier cohérence des répliques et didascalies.

 

   Séquence 10 – Une œuvre de dérision critique : Le Roman de Renart

ÝLa fin d’année nous bouscule. C’est le moment des dernières pages, certaines ne seront jamais finies. Je réalise que chacun n’a qu’une idée très partielle du site puisque lorsqu’ils vont le visiter les élèves ouvrent surtout …. leurs propres pages ! Peut-être est-ce d’ailleurs la même chose pour les professeurs… J’imprime tous les textes de français et on fait une relecture en classe à la recherche de tous les liens qu’on peut faire entre les pages du site. C’est finalement un moyen efficace pour se raconter toute notre année. Un parfum de nostalgie s’installe déjà. Les élèves réalisent que le site est terminé et qu’il sera effacé. On discute, on vote, on demande l’accord des parents et on décide de le laisser en ligne. Certains ont subitement l’idée d’une autre page, mais c’est trop tard..

   Les élèves les plus « tendres » disent : on ne sera plus jamais le même groupe en classe mais on sera toujours ensemble sur Internet…

Ce fut une belle expérience.

Merci à tous d’avoir permis qu’elle puisse aller jusqu’au bout !

 

Veuillez nous excuser pour les liens qui ne marchent pas…

Une fin d’année scolaire laisse souvent un goût d’inachevé.